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 Même le Diable fut un ange au commencement. || Aldous

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Dante Boogeyman

Dante Boogeyman


Date d'inscription : 28/09/2016
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Région : Angleterre.
Métier : Propriétaire du Blue Devil.
MessageSujet: Même le Diable fut un ange au commencement. || Aldous   Même le Diable fut un ange au commencement. || Aldous Icon_minitimeDim 9 Oct - 11:43


Même le Diable fut un ange au commencement.

Même le Diable fut un ange au commencement. || Aldous Tumblr_inline_nr5sz7Lqzs1so3mcu_540




Jolie vue...

J'avais du mal à me rappeler comment j'avais pu arriver sur le toit de la cathédrale. Mais j'y étais, fixant le macadam quelques dizaines de mètres plus bas. J'avais la chance d'avoir une amitié en or, un véritable frère que j'avais retrouvé dans les rues londoniennes. Et ce soir, après un message désespéré, il était venu me retrouver sur ce bâtiment sacré, malgré la hauteur, malgré l'absence d'explications.
J'avais des canines prononcées, du sang le long de la trachée, et les avant-bras semblables à ceux d'un cadavre décharné. Je pouvais même voir mes os sous des lambeaux de chair déchiquetés. L'enflure qui m'avait rendu ainsi avait filé dès qu'elle m'avait ramené parmi les vivants et je me retrouvais à apprendre chaque jour ce que ma nouvelle condition impliquait. En l'occurence, je venais d'apprendre que si je ne dévorais pas d'humains, je commençais à me transformer en carcasse de mort. Même ma joue s'était creusée suffisamment pour laisser apparaître mes molaires et une partie de ma mâchoire. C'était un sentiment bien étrange que de sentir des courants d'air se faufiler jusqu'entre mes os. Mais c'était une sensation pire encore que de savoir que j'avais le choix entre la solitude et cet aspect de défunt.

Frustré, c'est le mot que je cherchais.

Une perpétuelle frustration me gagne chaque fois que le visage de Nina me revient en tête. Je suis frustré parce que je sais que je ne l'aurais jamais. Maudit ou non, je serais toujours beaucoup trop différent d'elle. Avec Juliette, nos vices s'égalaient. Elle s'épanouissait dans la luxure, moi dans la violence. On se complétait dans notre folie réciproque. On avait voulu changer, ensemble, comme toujours. On était devenus meilleurs grâce à la présence de l'autre.

Et elle m'a laissé.

Je ravale ma tristesse, par fierté, par incapacité à interagir avec les autres. Je ne vais pas surenchérir avec ma peine, ni m'estimer heureux quand je ne le suis pas.
Je ressens une vive douleur avant de répondre, dans les bras. Les lacérations que cause ma putréfaction ne me laissent pas aussi indifférent que je l'aurais souhaité. Quoique je fasse, je ne peux qu'endurer.
Ma peine me rend froid et me donne une voix monocorde. Je n'étais pas le seul dans une mauvaise passe et, il fallait se l'avouer, moi je me débrouillais bien mieux seul.
La douleur s'amplifie aussitôt, me forçant à serrer les dents alors que mes os semblent me brûler atrocement. Je place une main sur ma nuque, les doigts crispés par cette sensation qui s'intensifie seconde après seconde. Je laisse échapper un râle rauque. J'étais enfin calme mais cette douleur ravive mon anxiété. Je cligne péniblement des yeux alors que mes pupilles reprennent une taille normale.

J'ai un peu moins l'air mort.

Je fouille dans mes poches pour y trouver des cigarettes et mon zippo gravé. Je lâche un putain de merde entre mes dents alors que j'allume ma clope, laissant le paquet à disposition pour Aldous. Je laisse échapper la première bouffée en faisant un cercle vaporeux avant de soupirer. C'est loin d'apaiser la douleur, mais la nicotine fait presque office de placebo à ce moment.

"Merci d'être venu au fait... Je pensais que tu serait trop occupé à empêcher Gaby de se tuer..."

Je soupire.

Dire qu'on avait manipulé une gamine pour se venger l'un de l'autre. Et maintenant, je me voyais mal la tuer. On finit par s'attacher, même si c'est une vraie plaie de la supporter. Mais elle avait des qualités certaines et surtout, je m'en voulais. C'était aussi pour cette raison que je ne pouvais pas m'imaginer une seule seconde la tuer pour m'en débarrasser. Pourtant j'aurais pu, mais mourir avait fait de moi un homme avec des principes, une seule parole.

Dieu que c'était con.

En parlant de lui, je peux encore sentir son regard inquisiteur sur Aldous et moi, les deux créatures sorties de l'Enfer que nous étions. J'essuie les restants de sang qui persistaient sur le bas de mon visage dans la manche de mon sweat. Je peux sentir les os de mon bras se plaquer contre le tissu en appuyant douloureusement sur les lambeaux de chair. Un bruit osseux se couple à mon geste et me pousse à baisser les yeux vers mes membres décharnés. Ils n'allaient pas tardé à redevenir plus humains mais en attendant, je n'étais qu'une sorte de zombie sans esprit.

"Aldous?" dis-je en détournant mes yeux vides vers mon ami "Ca t'arrive de penser qu'on a mérité tout ce qui nous arrive?... La mort, la solitude, les gueules de démons, tout ça..."


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